Ce document est extraction d’une communication plus large dans le cadre d’une intervention publique sur la proposition de l’académie de Nantes en 2019. Nous en avons isolé certains éléments liés au « système didactique » en arts plastiques.

Que ce soit en éducation prioritaire ou non, les élèves sont régulièrement en situation de chercher dans un enseignement d’arts plastiques.

• Moins que chercher la réponse à une question induisant une réponse unique, il s’agit notamment : d’investiguer une situation plasticienne concrète, « d’enquêter » à partir – par exemple – d’une situation-problème, de développer un projet au moyen d’une proposition sensible qu’il faut appréhender, etc. L’enjeu est donc d’encourager à faire une proposition sensible et sensée qui s’apparente à une expression personnelle avec les moyens et les langages des arts.

L’approche n’est donc pas strictement « conceptuelle » et a priori. Elle mobilise le raisonnement dans l’expérience plasticienne elle-même, quelle que soit l’intensité ou la densité de ce raisonnement. On parle d’ailleurs de « pratique réflexive ».

• En arts plastiques, on se pose donc principalement des questions au cœur d’une pratique sensible. La sérendipité peut y avoir toute sa place, tout n’est pas définitivement déterminé en « amont ». Le chemin est globalement celui qui va « du sensible au sensé ».

Un « système didactique » sous-tend cette approche relativement commune dans les enseignements artistiques.

• Les apprentissages visés relèvent, principalement et à la fois, de savoirs « scolarisés » identifiés (des questions se travaillent, des notions et des gestes s’apprennent, des références s’acquièrent, etc.) et des enjeux d’une pratique ancrée dans l’expression sensible, creuset et dynamique des acquis à construire (mobilisant des émotions individuelles et collectives s’éprouvent, des comportements et des aptitudes, l’altérité à sa place, etc.).

Compte tenu de l’économie générale de la discipline au collège (horaires, organisation des emplois du temps, répartition des effectifs, etc.), les professeurs standardisent la construction de leurs séquences. Dans une certaine mesure, sur ce plan, il n’y aurait pas de différences majeures observées entre EP et non EP.

• Toutefois, en EP, les professeurs ajustent et agencent différemment les enjeux comme les scansions des apprentissages. On y observera souvent une attention soutenue aux supports méthodologiques, à l’acquisition du vocabulaire, à la différenciation, etc.

Tout ceci s’inscrivant dans le « système didactique », brièvement synthétisé dans le document.

Des éléments plus complets sur celui-ci peuvent être consultés sur Parole(s) en archipel :

– DOSSIER (en 3 parties): QUELS ANCRAGES ET QUELLES APPROCHES, AUJOURD’HUI, POUR UNE DIDACTIQUE DAVANTAGE AU SERVICE DES APPRENTISSAGES EN ARTS PLASTIQUES ? https://wordpress.com/post/parolesenarchipel.fr/681

– UNE CARTOGRAPHIE DE LA SÉQUENCE D’ARTS PLASTIQUES, AUJOURD’HUI. UN OUTIL DE PARTAGE ENTRE PAIRS https://parolesenarchipel.fr/wp-content/uploads/2023/11/2023-03-10_outil-partage-entre-pairs-3.pdf

– LA QUESTION DE LA PROBLÉMATISATION À VISÉE DIDACTIQUE DANS LA SÉQUENCE D’ARTS PLASTIQUES (PRINCIPALEMENT AU COLLÈGE)https://parolesenarchipel.fr/wp-content/uploads/2023/10/7362c-2023-15-03_intervention-seminaire- problematisation_ac-nancy-metz_cvieaux_public.pptx

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L’auteur

Christian Vieaux est un expert institutionnel en enseignements et éducation artistiques. Il vit et travaille en France.