Le 8 octobre 2025, il m’était donné d’intervenir lors des Assises européennes de l’éducation artistique et culturelle à Amiens, dans un atelier intitulé « Il était une fois l’EAC : la tentative d’une théorie de l’évolution d’une politique publique ».
A cette occasion, j’ai pu reprendre – dans une autre configuration – une présentation ancienne des « Querelles de l’éducation artistique ». Quand nous employons l’expression « querelle », c’est donc pour signaler l’existence et la permanence de débats.
Par cette présentation, il s’agissait de proposer aux auditeurs une cartographie, assez complémentaire d’un récit historique de l’invention de l’EAC (française), de sa « protohistoire » (expérimentateurs isolés et/ou héroïques) à sa généralisation.
Cette cartographie porte ainsi sur des courants de pensée, parfois évocateurs d’idéologies, présents chez les acteurs ou les observateurs passés et contemporains de cette éducation, dans et hors l’Ecole. L’intention n’était pas alors de tracer des lignes de démarcation entre les anciens et les modernes, des progressistes et des réactionnaires, mais d’inviter chacun d’entre nous à s’interroger sur ses représentations de l’EAC, sur ce qui fonde sa relation à elle, ou sur l’idée qu’il s’en fait.
Comme chacun des auditeurs de cette intervention était un acteur de cette éducation à l’art et par l’art, c’était, je l’espère, une invitation aux nuances et à l’évitement à l’assignation à des modèles fermés ou conflictuels.
Si l’EAC recouvre dans son périmètre bien d’autres domaines que ceux relevant des arts, par soucis de légitimé (et par commodité), elle était ici abordée sous son angle historique de l’éducation artistique. En effet, et les enseignements artistiques dans l’Ecole (de très longue histoire), et l’EAC dans et au-delà de l’Ecole (d’antériorité plus récente) ont pour héritage et désormais tradition en commun de se penser, non comme comme une formation des spécialistes, mais comme une éducation artistique des citoyens.
Cette précision est importante pour ce qui suit.

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